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Corporatif
ENTRETIEN AVEC CRISTÓBAL CAPARRÓS, GÉRANT DE BERALMAR TECNOLOGIC
Présenter l'homme interviewé aujourd'hui, c'est parler de l'histoire de BERALMAR. Cristóbal Caparrós a atterri dans l'entreprise en 1966, c'est-à-dire lorsque BERALMAR n'avait que deux ans. Depuis ses débuts en tant que monteur jusqu'à sa situation actuelle en tant que partenaire et gérant, 44 ans se sont écoulés. Pendant presque toutes ces années, il était responsable commercial du marché espagnol ; nous parlons donc avec un témoin de l'histoire de l'entreprise.
BULLETIN BERALMAR : Vous avez vu grandir l'entreprise presque depuis le début et jusqu'à aujourd'hui. Dans les années 60,
était-il prévu que BERALMAR deviendrait ce qu'elle est aujourd'hui ?
CRISTÒFOL CAPARRÓS: Dans les années 60, BERALMAR ne fabriquait que des brûleurs à mazout et des générateurs d'air chaud, et seulement pour le marché espagnol. Aujourd'hui, plus de 90 % du chiffre d'affaires de BERALMAR correspond aux exportations vers 50 pays environ et l'entreprise offre tous types de technologie propriétaire pour les processus de séchage, de cuisson et d'automatismes. Non, cela n'était pas prévu dans les années 60 !
B.B. : Vous n'aviez sûrement pas prévu non plus de vous retrouver à la tête de la gestion de l'entreprise et d'en être un des propriétaires .
C.C.: Non, évidemment. On nous a attribué la gestion de l'entreprise à Ramón Sarió et à moi à la suite de la crise de 1982, lorsque la viabilité de l'entreprise était gravement compromise. Les anciens propriétaires croyaient que la seule option pour garantir la prospérité était que les décisions soient prises par des personnes qui connaissaient le quotidien de l'entreprise.
B.B.: Et prospérité il y eut...
C.C.: La crise était très grave à cette époque, et nous en sommes sortis en trouvant de nouvelles applications à nos produits. La vente de machines de génération de chaleur pour le secteur agricole nous a permis de souffler. Une fois la crise passée nous avons compris que la meilleure couverture pour les futures crises était la diversification des produits et des marchés. Nous avons donc modifié notre modèle commercial en élargissant notre offre petit à petit, en même temps que nous nous ouvrions au monde. Ce pari s'est révélé judicieux, et c'est encore le cas maintenant, puisque nous nous développons plutôt bien dans le contexte économique actuel.
B.B.: Vous parlez du marché espagnol ?
C.C.: Pas seulement du marché espagnol, mais surtout de celui-ci. Ces dernières années, le marché espagnol représentait autour de 30 % de notre chiffre d'affaires. Aujourd'hui c'est un marché déprimé, qui représente pour nous un chiffre d'affaires résiduel. Et il semble que cela ne va pas changer à court terme. Heureusement, cela fait longtemps que BERALMAR s'occupe de nombreux autres marchés. Il a fallu fournir un gros effort pour acquérir le respect et la reconnaissance de ceux-ci mais, maintenant, nous les remercions. On n'entre pas dans un marché en quatre jours ; la base de notre secteur est la confiance et il faut beaucoup de temps et de ténacité pour gagner chaque marché. Et il faut dire que le marché espagnol n'est pas le seul à être mal en point.
B.B.: Vous êtes, entre autres, le responsable des ventes du marché espagnol, comment répartissez-vous votre temps actuellement ?
C.C.: Cela fait 40 ans que je m'occupe du marché espagnol, et je peux dire que j'ai plus d'amis que de clients, ce qui est beaucoup dire puisque 80 % des usines céramiques espagnoles possèdent des équipements de BERALMAR. Mais actuellement, il est plus logique et utile que je consacre la plupart de mon temps à soutenir le département d'exportation, c'est donc ce que je fais. De toute façon le marché espagnol redeviendra important : toutes les crises se terminent, par définition !
B.B.: L'année dernière BERALMAR a réalisé une augmentation conséquente de son offre. Engager du personnel en temps de crise ?
C.C.: Oui, depuis l'année 2009 nous disposons d'une offre complète de solutions d'automatismes. Ne pas offrir d'automatismes était une de nos faiblesses en tant que fournisseurs de fours et de séchoirs, puisque beaucoup de clients nous demandaient un équipement complet, mais il s'agit d'équipements très délicats et il d'agit donc d'un domaine dans lequel on ne peut pas improviser. Nous avons eu la chance et l'opportunisme de pouvoir intégrer un groupe d'excellents professionnels avec beaucoup d'expérience et reconnues dans ce domaine. Ce n'est pas la première fois que cela nous arrive : les crises représentent parfois des opportunités !
B.B.: Vous êtes un témoin privilégié de l’histoire de BERALMAR. Comment voyez-vous l'avenir ?
C.C.: Personne ne sait de quoi sera fait l'avenir, je ne crois pas aux boules de cristal. Mais s'il y a du travail, de la rigueur, de la constance, de la qualité, du sérieux, en définitive les valeurs qui nous ont amenées ici, je ne sais pas comment sera l'avenir mais je sais qu'il y en aura un. Le travail bien fait est toujours récompensé.
BERALMAR AU CONGRÈS DES CÉRAMISTES POLONAIS
Comme à son habitude, BERALMAR a participé au congrès des céramistes polonais, qui s'est déroulé les 17 et 18 juin à Karnity, en pleine région des lacs du nord de la Pologne, zone au grand potentiel touristique. Il faut attribuer une mention spéciale à cette région spectaculaire du centre-nord du pays, avec un paysage que dominent le vert intense des bois et des prés, le bleu des centaines de lacs et le rouge céramique de dizaines de châteaux du XIXème siècle.
Dans cette édition du congrès des céramistes polonais, BERALMAR a, comme à son habitude, proposé une présentation, cette fois sur « Les combustibles alternatifs pour l'industrie céramique », réalisée par Joanna Nalewajko. Cette présentation a montré l'expérience de BERALMAR dans les équipements de cuisson pour les combustibles alternatifs comme la biomasse, le biogaz ou le gaz de synthèse. Elle a également exposé les avantages de l'utilisation de combustibles qui sont caractérisés par leurs prix bas, leurs émissions neutres de CO2 et les revenus supplémentaires provenant de la vente des droits d'émission.
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